La Banque mondiale publié, le 5 avril dernier un rapport indiquant que la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6 % en 2022 à 3,1 % en 2023. Un ralentissement qui serait dû à l’incertitude de l’économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance de l’investissement.
« L’activité économique en Afrique du Sud devrait encore s’affaiblir en 2023 (0,5 % de croissance annuelle) en raison de l’aggravation de la crise énergétique, tandis que la reprise de la croissance au Nigéria pour 2023 (2,8 %) demeure fragile, la production de pétrole restant modérée. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du centre devrait baisser à 3,4 % en 2023, contre 3,7 % en 2022, tandis que celle de l’Afrique de l’Est et australe reculerait à 3,0 % en 2023, contre 3,5 % en 2022 », a indiqué la Banque mondiale.
Selon les détails, les risques de surendettement restent élevés, avec 22 pays de la région présentant un risque élevé de surendettement extérieur ou étant en situation de surendettement en décembre 2022.
« Les conditions financières mondiales défavorables ont augmenté les coûts d’emprunt et les coûts du service de la dette en Afrique, détournant l’argent des investissements de développement indispensables, et menaçant la stabilité macro-budgétaire. Les décideurs politiques doivent redoubler d’efforts pour freiner l’inflation, stimuler la mobilisation des ressources intérieures et adopter des réformes favorables à la croissance », recommande la Banque.
Les recommandations de la Banque mondiale aux gouvernements africains
Face à la situation, la Banque mondiale invite les gouvernements africains à se concentrer davantage sur la stabilité macroéconomique, la mobilisation des recettes intérieures, la réduction de la dette et les investissements productifs. Ceci, afin de réduire l’extrême pauvreté et de stimuler la prospérité partagée à moyen et à long terme.
Par ailleurs, le rapport relève que la valorisation des richesses en ressources naturelles offre la possibilité d’améliorer la viabilité des finances publiques et de la dette des pays africains, à condition que les politiques adéquates soient adoptées et que les leçons des périodes d’expansion et de ralentissement économique passées soient tirées.