L’Université de Lomé a réalisé un progrès significatif en inaugurant son laboratoire de biologie moléculaire et d’immunologie (BOLIM). Elle devient ainsi la première université de la sous-région à posséder une telle infrastructure. Ce projet a été rendu possible grâce à un partenariat diversifié impliquant des financements de l’OMS, l’USAID, le Fonds mondial et d’autres acteurs.
Le laboratoire BOLIM est constitué de 3 compartiments de 40 pieds chacun. Le premier compartiment est dédié à l’extraction et aux réactions PCR, le second à la réaction de séquençage et aux travaux liés à la bio-informatique pour analyser les séquences d’acides nucléiques des pathogènes. Enfin, le troisième compartiment servira à la formation des étudiants.
« Le laboratoire de séquençage permettra d’étudier la diversité des pathogènes et de mieux comprendre leurs séquences d’ADN, ce qui est crucial pour différencier les variants et pour étendre ces recherches à tous les pathogènes du monde animal et végétal. Cette technologie de séquençage a joué un rôle essentiel lors de la pandémie de Covid-19 pour identifier les différents variants du virus », a expliqué le professeur Salou Mounérou, promoteur de ce projet.
Outre la recherche sur les pathologies, le laboratoire servira également à la formation d’experts togolais en matière de séquençage, contribuant ainsi à renforcer les capacités nationales dans ce domaine. De plus, il jouera un rôle important dans l’analyse du code génétique des virus, bactéries et autres organismes, facilitant ainsi la surveillance de la résistance aux antimicrobiens au niveau mondial.
L’inauguration du laboratoire BOLIM a été marquée par la présence du ministre des enseignements primaire et secondaire, qui est également le président de l’Université de Lomé, ainsi que de représentants de l’OMS, de l’USAID et d’autres partenaires internationaux.
La Représentante de l’OMS au Togo a souligné l’importance de cet investissement dans la surveillance génomique, saluant le gouvernement togolais pour ses efforts continus en matière de santé publique. Elle a également exprimé sa fierté que le Togo soit parmi les premiers pays africains à disposer d’un laboratoire génomique.
De même, la Chargée des affaires publiques de l’Ambassade des États-Unis au Togo a rappelé la contribution de son pays à la réalisation de ce projet grâce à un don de 97 000 dollars qui a permis d’équiper le laboratoire avec des équipements essentiels et deux conteneurs.
Pour sa part, Prof Dodji Kokoroko, le président de l’Université a exprimé sa satisfaction quant à cette nouvelle plateforme, soulignant l’importance de ce projet pour une université tournée vers l’international, qui valorise le partenariat et l’ouverture sur le monde. Il a également rendu hommage à la Représentante résidente de l’OMS au Togo pour son implication dans la mise en place de ce laboratoire et son engagement en faveur des politiques publiques de santé dans le pays.