Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses perspectives de croissance économique mondiale, annonçant une progression limitée à 2,8 % en 2025 et à 3 % en 2026. Ces chiffres marquent un recul de 0,5 point par rapport aux estimations de janvier dernier, selon le rapport Perspectives de l’économie mondiale publié mardi.
À l’origine de ce ralentissement, les spéculations croissantes sur les tarifs douaniers et les tensions commerciales internationales. Selon Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, l’incertitude entourant les hausses tarifaires et les désaccords commerciaux perturbe gravement les chaînes d’approvisionnement, déjà fragilisées.
« Vous ne savez pas si vos fournisseurs seront là. Vous ne savez pas si vos clients seront là. La chaîne d’approvisionnement pourrait devoir être réorientée. Cela ajoute une nouvelle couche d’incertitude à une situation déjà très complexe », a-t-il expliqué.
Les économies avancées sont particulièrement touchées, avec une croissance attendue de seulement 1,4 % en 2025 et 1,5 % en 2026. Les États-Unis enregistrent la révision la plus marquée : leurs prévisions pour 2025 chutent de 0,9 point pour s’établir à 1,8 %.
Le FMI explique tout
Cette baisse est attribuée à une combinaison de facteurs : incertitude politique, montée des tensions commerciales et repli de la demande intérieure.
Le rapport met également en garde : si les tensions commerciales venaient à s’intensifier, la croissance mondiale pourrait subir un déclin plus prononcé, entraînant une forte volatilité sur les marchés financiers et aggravant les déséquilibres économiques.
Face à ce contexte préoccupant, le FMI appelle à un renforcement du dialogue international, à la stabilisation des politiques commerciales et à la préservation de l’indépendance des politiques monétaires. L’objectif : renforcer la résilience économique mondiale et éviter l’émergence de crises majeures.