La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) a franchi une étape majeure dans sa politique de proximité avec les États membres. Elle a officiellement signé, ce 12 mai à Abidjan, un accord avec le gouvernement ivoirien pour l’ouverture de son tout premier bureau-pays. Un signal fort de son engagement pour un développement plus inclusif et durable en Afrique de l’Ouest.
La cérémonie de signature s’est tenue en présence de Léon Kacou Adom, ministre ivoirien des Affaires étrangères, de Nialé Kaba, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, également gouverneure de la BIDC pour la Côte d’Ivoire, et de Dr George Agyekum Donkor, président de la BIDC et de son Conseil d’administration.
Pour Dr Donkor, cette implantation répond à un objectif clair : rendre la Banque plus accessible à ses partenaires locaux et améliorer l’efficacité de ses interventions sur le terrain. « Le bureau pays jouera un rôle essentiel dans la mise en œuvre du plan stratégique de la Banque, en facilitant l’accès aux financements et aux services de la BIDC pour les acteurs économiques de la Côte d’Ivoire et des pays voisins », a-t-il déclaré.
La Côte d’Ivoire, un choix stratégique
Premier pays à accueillir une représentation nationale de la BIDC, la Côte d’Ivoire confirme son statut de locomotive économique de la CEDEAO. Avec une croissance soutenue, le pays affiche des performances macroéconomiques saluées à l’international : notée BB, perspective stable par S&P et Ba2, perspective stable par Moody’s.
Cette représentation couvrira également le Libéria, la Sierra Leone, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal, élargissant ainsi l’impact de la Banque au-delà des frontières ivoiriennes.
Pour Nialé Kaba, cette initiative incarne la volonté commune de répondre aux défis majeurs de la sous-région. « Cet accord symbolise notre engagement à combler le déficit d’infrastructures et à améliorer les conditions de vie des populations », a-t-elle affirmé.
La BIDC : Un appui financier conséquent
Depuis plusieurs années, la BIDC finance des projets structurants en Côte d’Ivoire. À ce jour, ses engagements dans le pays s’élèvent à environ 567 milliards de francs CFA, soit près de 940 millions de dollars, répartis entre le secteur privé et public.
Cette présence permanente à Abidjan permettra de renforcer ce soutien et d’identifier plus rapidement les besoins prioritaires des porteurs de projets. Le ministre des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom, s’est réjoui de cette évolution, soulignant qu’elle « permettra à la BIDC de répondre plus efficacement aux attentes des acteurs économiques et sociaux ».
Au-delà de l’enjeu financier, cette installation marque un jalon symbolique dans le processus d’intégration régionale porté par la CEDEAO. En rapprochant l’institution de ses bénéficiaires, la BIDC se positionne comme un véritable levier de développement partagé.