Togo : Impact des crises sécuritaires sur le PIB et l’inflation en 2022
Economie

Togo : Impact des crises sécuritaires sur le PIB et l’inflation en 2022

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La situation sécuritaire dans le nord extrême du Togo ainsi que le conflit Russo-Ukrainien ont eu un impact négatif sur le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Selon les données avancées par la Banque Africaine de Développement (BAD), la croissance du PIB réel a ralenti pour atteindre 5,5 % en 2022, contre 6,0 % en 2021. Parallèlement, le taux d’inflation a connu une hausse significative, passant de 4,6 % en 2021 à 7,8 % en 2022. Cette augmentation est attribuée à la montée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

En ce qui concerne le déficit du solde budgétaire, il s’est accentué, passant de 4,7 % du PIB en 2021 à 8,4 % en 2022. Cette détérioration s’explique par les mesures de soutien au pouvoir d’achat, telles que les subventions et les exonérations fiscales pour les produits de première nécessité, ainsi que par les dépenses supplémentaires liées à la sécurité.

« Le solde du compte courant du pays demeure structurellement déficitaire, augmentant de 0,9 % en 2021 à 3,7 % du PIB en 2022. Cette évolution est imputable à la hausse des prix des biens importés, notamment le pétrole et les produits alimentaires, en raison des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement logistiques liées à la pandémie de COVID-19 et aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les crédits accordés au secteur privé pour stimuler l’activité économique ont progressé de 14,3 %, représentant ainsi 32,8 % du PIB », indique-t-on.

Concernant la sinistralité, le taux de dégradation du portefeuille de crédit des banques a nettement diminué, passant de 12 % en 2021 à 8,1 % en 2022. Cette baisse est principalement due au recouvrement des crédits en souffrance et aux conditions monétaires favorables au sein de l’Union, contribuant à alléger les bilans des banques et à restaurer leur capacité à financer l’économie.

Le Togo présente un risque modéré de surendettement, avec un encours de la dette publique représentant 55,9 % du PIB en 2022, contre 63,1 % en 2021. Cette amélioration est due à une meilleure gestion de la dette grâce aux mesures mises en place.

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