Au Togo, 2è édition des Journées des énergies renouvelables s’est tenue les 18 et 19 octobre 2024. Cette année, l’événement, co-organisé par la Synergie des acteurs du secteur (SAER) et le Centre togolais des expositions et foires (CETEF), est axé sur le thème : « les énergies renouvelables au service de l’agro-industrie ». L’initiative a pour but de répondre aux défis énergétiques et de soutenir les secteurs essentiels au développement du pays, tels que l’agriculture et l’agro-industrie.
L’événement tenu sur 2 jours, a réuni des entreprises implantées sur le territoire togolais et intervenant dans le secteur des énergies renouvelables. Il est marqué essentiellement par des expositions, des conférences, des ateliers, et des démonstrations.
« SAER-Togo a pour mission de promouvoir des ressources énergétiques fiables, accessibles et respectueuses de l’environnement. L’accès à une énergie propre et abordable est un droit fondamental que nous devons garantir à tous nos concitoyens », a déclaré Mawussi Kakatsi, ministre délégué auprès du ministre des Mines et des Ressources Énergétiques.
Cette édition a été l’occasion de mettre en avant les nouvelles tendances du secteur et de promouvoir les innovations togolaises dans ce domaine, d’après le directeur du CETEF, Alexandre de Souza pour qui il est indispensable d’assurer la visibilité des acteurs du renouvelable car « ils sont une source d’espoir pour le pays ».
SAER-Togo, un acteur incontournable
Le président du conseil d’administration de SAER-Togo, Professeur Yao K. Azoumah, a présenté les réalisations notables de l’organisation. Avec des projets phares comme le programme CIZO, la centrale solaire de Blitta et l’installation de lampadaires solaires dans plusieurs localités, SAER-Togo est un acteur de premier plan dans le domaine des énergies renouvelables au Togo. Le chiffre d’affaires de l’organisation, qui s’élève à 6,5 milliards de francs CFA, témoigne de son influence et de son engagement pour l’autosuffisance énergétique du pays.
Le Togo continue de s’appuyer sur des projets structurants, tels que la construction de centrales solaires à Blitta, Sokodé et Dapaong. Ces initiatives renforcent l’indépendance énergétique du pays tout en soutenant la transition vers les énergies renouvelables, qui jouent un rôle essentiel dans la modernisation de l’économie togolaise.
Les perspectives offertes par la transition énergétique ouvrent également des opportunités pour les jeunes. La mécanisation agricole, soutenue par des technologies innovantes telles que les tracteurs solaires, contribue à améliorer la productivité et à alléger le travail manuel dans les zones rurales. Cela crée non seulement de nouveaux emplois, mais renforce également la compétitivité du secteur agricole.
Une vision d’avenir pour les énergies renouvelables au Togo
Le ministre Mawussi Kakatsi a insisté sur l’importance de ne laisser personne en marge de cette transformation énergétique. Il a souligné le rôle crucial des agriculteurs, des jeunes et des entrepreneurs dans cette dynamique de changement. Pour cela, des efforts doivent être faits pour les former aux nouvelles technologies et les aider à adapter ces innovations à leurs besoins spécifiques.
Les Journées des Énergies Renouvelables ont offert une plateforme d’échanges et de réflexions pour les acteurs du secteur. Experts, professionnels et décideurs ont partagé leurs expériences et proposé des solutions pour un avenir énergétique durable au Togo. Des panels de discussions et une foire dédiée aux technologies d’énergie propre ont enrichi cet événement, permettant d’explorer les meilleures pratiques et les opportunités à venir.
Avec cette vision, le Togo entend non seulement répondre aux besoins énergétiques de ses populations, mais aussi devenir un modèle de transition énergétique en Afrique de l’Ouest, où l’agro-industrie alimentée par des énergies renouvelables peut servir de moteur de croissance économique et de développement durable.
L’organisation de ces journées fait suite à un partenariat d’une durée indéterminée, conclu l’année dernière entre le CETEF et le SAER. Selon l’entente, les deux entités vont sensibiliser les populations et démocratiser l’accès et l’utilisation de ces sources d’énergies dites propres.