Conformément aux engagements pris par Mipamb Nahm-Tchougli, ministre de la Justice et de la Législation, les mesures visant à lutter contre le phénomène des « démarcheurs » judiciaires sont désormais en vigueur. Ce dispositif a été officiellement lancé lundi au tribunal de Grande Instance de Lomé.
Pour faire face aux dérives des démarcheurs et garantir un service plus transparent aux justiciables, la Direction de l’Accès au Droit et à la Justice (DADJ) a établi le Bureau d’Accueil, d’Information et d’Orientation des Justiciables (BAIOJ). Ce bureau a pour objectif d’orienter les citoyens vers des solutions légales et accessibles, réduisant ainsi les risques de fraude et de désinformation.
En 2022, la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) a repris les activités du BAIOJ au Tribunal de Grande Instance de Lomé, en collaboration étroite avec la DADJ, afin de renforcer cette initiative.
Après une phase de formation et de mise en place, l’installation officielle de 25 animateurs marque une avancée significative dans la structuration de ce service. Cette initiative vise à pérenniser l’accompagnement des justiciables tout en augmentant la transparence et l’efficacité des services judiciaires.
Lors de la cérémonie d’installation, les 25 animateurs, formés par la SMPDD, auront pour mission d’accueillir et d’orienter les justiciables dès leur arrivée au tribunal. Ils fournissent des informations claires sur les procédures judiciaires afin de prévenir les pièges tendus par les démarcheurs.
Leur rôle inclut également la lutte contre la corruption en garantissant la transparence des démarches et en offrant des alternatives aux pratiques illégales.
“Les animateurs du BAIOJ ont pour mission d’accueillir et orienter les justiciables dès leur arrivée au tribunal,” a déclaré Coco de Kofi Woenagnon, président de la SMPDD.
Stratégie de modernisation de la justice
Selon Mipamb Nahm-Tchougli, ce dispositif s’inscrit dans la stratégie de modernisation de la justice, initiée par le Chef de l’État en 2006, et soutenue par des partenaires bilatéraux tels que la France, ainsi que par des organismes multilatéraux comme le PNUD et l’Union Européenne.
“La relance du BAIOJ par la SMPDD contribue directement à cet effort de modernisation, facilitant l’accès à une justice plus transparente et proche des citoyens. Depuis la mise en œuvre de cette stratégie, plusieurs avancées ont été réalisées, notamment la construction de cours d’appel à Lomé et Kara, ainsi que la multiplication des tribunaux,” a ajouté le ministre.
Rappelons que la SMPDD n’a pas seulement formé des animateurs, mais a également investi dans la rénovation des locaux du BAIOJ, transformant cet espace en un lieu fonctionnel, accueillant et adapté aux besoins des justiciables. Grâce à ces améliorations, le BAIOJ offre désormais un environnement propice à l’accueil et à l’orientation des citoyens, renforçant ainsi l’efficacité des services judiciaires.