La Banque mondiale a suspendu, pour la deuxième fois en un an, ses décaissements en faveur du Gabon. Cette décision a été confirmée par les autorités gabonaises dans un communiqué du ministère des Comptes publics. Elle résulte d’arriérés de dettes s’élevant à 17 milliards de francs CFA, soit environ 26 millions d’euros.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Une mobilisation insuffisante des ressources sur le marché international, des dépenses sociales ambitieuses et le financement de projets stratégiques ont contribué à creuser les finances publiques. Ces difficultés financières ont poussé le président de la transition à solliciter l’assistance technique du FMI. Lors de ses vœux au corps diplomatique, il a insisté sur l’urgence de redresser les finances publiques et d’optimiser le cadre macroéconomique du pays.
La banque mondiale s’engage
La Banque mondiale, tout en rappelant que cette suspension respecte les mécanismes de financement convenus, a réaffirmé son engagement aux côtés du Gabon. De leur côté, les autorités gabonaises se veulent rassurantes. Elles ont déclaré avoir remboursé plus de 1 210 milliards de francs CFA en 2024 et s’engagent à résoudre rapidement les arriérés.
Cette suspension souligne les défis financiers auxquels le Gabon est confronté, mais laisse entrevoir une possible reprise des décaissements une fois les arriérés réglés. Le gouvernement devra toutefois conjuguer rigueur budgétaire et soutien à son économie pour éviter une nouvelle crise.