Développement Economie

BIDC: Le capital s’augmente de 2 milliards en janvier 2023

Le capital autorisé de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) connaîtra une augmentation à compter de janvier 2023. Le Conseil des gouverneurs a approuvé la décision d’augmentation portant le capital autorisé de la Banque de 1,5 milliard USD à 3,5 milliards USD. Les gouverneurs ont dans le même temps procédé à l’appel de la 3e tranche du capital de la Banque s’élevant à 438 millions USD.

Les deux décisions ont été prises lors de la 10e session extraordinaire du Conseil des gouverneurs qui s’est achevé le 27 octobre dernier à Praia au Cap Vert. Ledit conseil est composé des ministres des finances ainsi que des ministres du plan et du développement des quinze États membres de la CEDEAO.

Pour George Agyekum Donkor, le président de la BIDC et de son Conseil d’administration, la décision prise par le Conseil des gouverneurs est stratégique.

« Elle arrive à point nommé, particulièrement au moment la Banque intensifie ses actions de mobilisation de ressources et ambitionne d’être une institution régionale de financement du développement de premier plan,  résolument déterminée à jouer un rôle majeur dans le soutien apporté aux États membres de la CEDEAO en vue de les aider à s’engager sur la voie du redressement socio-économique et ainsi surmonter les séquelles de la pandémie du COVID-19 et de la guerre russo-ukrainienne », a déclaré M. Donkor.

Le président de la BIDC a évoqué les raisons justifiant la décision du Conseil des gouverneurs. George Agyekum Donkor a souligné la nécessité pour la Banque d’améliorer son effet de levier, l’adéquation de ses fonds propres, ses liquidités et sa capacité globale de prise de risque. Il n’a pas manqué de souligner la nécessité pour la Banque de s’adapter aux tendances actuelles du secteur financier et d’améliorer sa notation.

« Il est manifeste que l’appel de la troisième tranche du capital de la Banque renforcera sa capacité à octroyer des ressources concessionnelles aux États membres en vue d’une reprise économique rapide », a-t-il dit.

Encore des attentes vis-à-vis de la BIDC

Le vice-premier ministre chargé des finances et du développement des entreprises ainsi que le ministre de l’économie numérique de la République du Cabo Verde a exhorté la haute direction de la Banque à ne pas se reposer sur ses lauriers, mais à déployer des efforts soutenus afin d’obtenir une notation de niveau “investment grade” qui permettra à la Banque de drainer des ressources compétitives en faveur des États membres de la CEDEAO.

Rappelons que la BIDC est une banque régionale d’investissement et de développement de premier plan créée par ses quinze (15) États membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Basée à Lomé, en République togolaise, la Banque s’est engagée à financer des projets et programmes de développement portant sur diverses opérations dans les domaines des infrastructures et des équipements de base, du développement rural et de l’environnement, de l’industrie ainsi que dans le secteur social et celui des services, à travers ses guichets dédiés aux secteurs privé et public.

Les interventions de la BIDC revêtent la forme de prêts à long, moyen et court terme, de prises de participation, de lignes de crédit, d’activités de refinancement, d’opérations d’ingénierie financière et de services connexes