Les ministres des transports aériens de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu vendredi dernier à Lomé une réunion. La rencontre a porté sur les taxes et redevances aéronautiques, et la réglementation de la sécurité aérienne en Afrique de l’Ouest. Ils ont examiné et adopté plusieurs textes conduisant à la réduction substantielle des coûts des billets d’avion dans l’espace régional dès le 1er janvier 2026. L’objectif est d’encourager l’intégration régionale et faciliter la libre circulation des populations au sein de la CEDEAO.
Les textes examinés et adoptés par les ministres font suite aux travaux de 3 jours réalisés par des experts de la CEDEAO et d’autres organisations internationales intervenant dans le transport aérien.
Dès le 1er janvier 2026, les passagers devraient donc bénéficier d’une baisse significative des tarifs aériens.
La démarche s’inscrit dans le cadre des décisions prises par les chefs d’États de la CEDEAO en juillet dernier à Abuja lors de la 65e session ordinaire.
Ils ont insisté sur la nécessité de rendre le transport aérien plus accessible et abordable en réduisant le coût des voyages aériens pour soutenir l’agenda de l’intégration régionale.
Stratégie mise en place au sein de la CEDEAO
A l’occasion de la rencontre de Lomé, une stratégie régionale a été élaborée pour réduire quasiment les coûts.
“Les recommandations faites prennent en compte la suppression de toutes les taxes, réduire de 25% deux redevances, notamment la redevance sur la sécurité et celle sur les passagers. Un second texte a été adopté sur la sureté aéroportuaire pour sécuriser les trafics aériens dans l’espace de la CEDEAO”, a indiqué Sédiko Douka, commissaire, infrastructures, énergie et numérisation de la commission de la CEDEAO.
Les résultats de cette réunion seront présentés au Parlement de la CEDEAO avant la fin du mois de novembre 2024, ainsi qu’au Conseil des Ministres qui se tiendra les 12 et 13 décembre prochains. La conférence des chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO est prévue pour le 15 décembre 2024 à Abuja, où les décisions finales seront prises.
Un comité de surveillance a été mis en place pour veiller à la bonne mise en œuvre de ces mesures dans les 12 mois suivant leur adoption, après leur signature par les chefs d’État.
“La durabilité de l’industrie en Afrique de l’Ouest dépendra largement de plusieurs stratégies et mesures adoptées par l’ensemble des parties prenantes concernées, notamment l’harmonisation des règles et des procédures prônées par les États, les exploitants et les prestataires de services sans oublier notre l’institution régionale qui est la CEDEAO à travers son commissaire qui travail pour nous amener à harmoniser nos pratiques et le coût des transports aérien”, a exprimé Selon Sani Yaya, ministre togolais en charge des travaux publics et des infrastructures.
Il est à noter que l’Afrique représente actuellement seulement 2 % du trafic aérien mondial, et que près de 70 % du trafic aérien en Afrique est assuré par des compagnies aériennes occidentales. Cette situation met en évidence la nécessité de renforcer les capacités des compagnies aériennes africaines et d’améliorer la connectivité régionale.