Le Togo s’engage à sécuriser juridiquement la gestion de semences essentielles telles que le riz, le sorgho, le maïs et le manioc. Depuis le 10 décembre 2024, des experts se sont réunis à Lomé pour finaliser une série de textes réglementaires visant à encadrer cette initiative.
Ces textes comprennent une stratégie nationale, une loi sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, ainsi que des décrets d’application. Une commission nationale sera également créée pour coordonner les activités liées à la préservation de ces ressources stratégiques.
Le Togo prépare une règlementation équitable
Cette démarche s’inscrit dans le cadre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA), que le Togo a ratifié.
Selon le Dr Koffi Kombaté, point focal du TIRPAA, l’objectif de cette initiative est de conserver in situ et à la ferme les ressources phytogénétiques du pays. « Il s’agit de mettre en place un grenier national pour préserver notre biodiversité agricole », a-t-il expliqué.
Au-delà de la conservation, le cadre juridique visé permettra d’octroyer aux agriculteurs des droits clairs sur leurs semences, renforçant ainsi leur sécurité et leur autonomie. De plus, la réglementation en préparation réglera les échanges internationaux de semences, assurant un partage équitable des bénéfices.
Une fois finalisés, les textes seront soumis à l’Assemblée nationale pour adoption.