La capitale togolaise abrite la 1ère édition de la « Semaine de l’Arbitrage de Lomé » (LAW). Le Centre International d’Arbitrage et de Médiation (CIAM) est la structure organisatrice de l’évènement. La rencontre se déroule du 5 au 8 février 2025. L’objectif est de promouvoir Lomé comme une place incontournable pour le règlement des litiges commerciaux, en particulier dans les secteurs maritime et financier.
Les participants sont des praticiens du droit, des chefs d’entreprises, des institutions financières et des experts régionaux et internationaux. Ils murissent leurs idées sur les moyens de promouvoir Lomé comme un hub pour le règlement de ces litiges.
Selon Me Martial Akakpo, Secrétaire Permanent du CIAM, « il est important de créer cet événement pour mettre en valeur le développement des activités à Lomé, qui s’impose aujourd’hui comme un hub pour les activités maritimes et financières ».
Semaine de l’Arbitrage bénéfique pour le Port de Lomé
Il a également précisé que Lomé bénéficie d’atouts importants comme le Port Autonome de Lomé et son statut de siège de grandes institutions financières.
Me Akakpo a souligné l’importance de l’arbitrage pour résoudre des litiges commerciaux internationaux, notamment dans le secteur maritime.
« Traditionnellement, ce genre de litige se règle en dehors de notre environnement, à Londres, Hong Kong, Amsterdam ou Paris. Mais ces litiges naissent également dans notre environnement, dans notre région, et il est crucial de capter une partie de la résolution de ces conflits ici, chez nous », a-t-il expliqué.
Il a ainsi appelé les opérateurs maritimes et financiers à accompagner cette initiative et à participer activement à cette semaine annuelle de l’arbitrage à Lomé.
Un soutien nécessaire de l’État togolais
Me Akakpo a également insisté sur le rôle crucial de l’État togolais dans la création d’un cadre légal et législatif propice à l’arbitrage. Il a suggéré que le gouvernement crée des institutions judiciaires spécialisées pour accompagner les décisions d’arbitrage.
« Il est essentiel que l’État crée une chambre spécialisée pour traiter des recours en annulation contre les sentences d’arbitrage. Cela rassurera les opérateurs mondiaux et encouragera la participation à des activités économiques liées au transport maritime et à la finance », a-t-il ajouté.
Notons que l’infrastructure législative et judiciaire de qualité est nécessaire pour attirer les investisseurs et acteurs mondiaux. L’absence de mécanismes locaux adaptés pourrait faire fuir des entreprises qui préfèrent régler leurs litiges dans d’autres juridictions, comme celles déjà citées, où l’arbitrage maritime est bien implanté.