La société Clipper Shipping AS, basée à Stavanger, en Norvège, a fait preuve de mauvaise foi en rejetant illégalement de l’eau de fond de cale huileuse depuis son pétrolier, le Clipper Saturn, près des eaux togolaises. La structure a fini par être condamnée à une amende de 1,5 million de dollars par la justice américaine, soit près de 900 millions F CFA. Ceci, après avoir plaidé coupable.
Selon les faits rapportés par le site ‘Marinelog’, les rejets illégaux ont eu lieu les 27 septembre et 1er octobre 2021, lorsque le Clipper Saturn était ancré près de Lomé, au Togo.
« Le chef mécanicien de l’époque a dirigé le transfert de l’eau de fond de cale huileuse dans le réservoir d’eaux grises du navire, qui a ensuite été déchargée directement par-dessus bord pendant la nuit pour échapper à la détection », révèle-t-on.
Pour réaliser cette opération, une partie de la tuyauterie a été retirée et un tuyau a été installé sur le système éducateur du navire, permettant ainsi le déversement direct des eaux grises.
Par la suite, le personnel a réinstallé et repeint la tuyauterie pour donner l’apparence que rien n’avait été modifié. Ces rejets illégaux ont été découverts lors d’une inspection du navire à Houston le 28 octobre 2021, ce qui a conduit les autorités américaines à engager des poursuites contre la société Clipper Shipping AS.
Les autorités américaines ont découvert ces rejets lors d’une inspection du navire à Houston le 28 octobre 2021, et ont par la suite engagé des poursuites contre la société Clipper Shipping AS.
Pour les autorités américaines, cette condamnation souligne l’importance pour les entreprises de se conformer strictement aux réglementations environnementales, en particulier en ce qui concerne les rejets en mer.
Todd Kim, procureur adjoint général de la Division de l’environnement et des ressources naturelles du ministère de la Justice, a souligné l’importance de prendre au sérieux les crimes de rejet illégal d’eau de fond de cale huileuse en mer et de falsification de registres pour empêcher les enquêtes.
« Nous nous assurons que les pollueurs soient tenus pleinement responsables de leurs actes, et la Garde côtière américaine doit pouvoir compter sur des registres véridiques à bord des navires pour assurer la protection de l’environnement marin », a-t-il ajouté.
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