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La filière café robusta en Afrique veut rebondir après Covid19

Une réunion régionale sur les cafés robusta africains s’est ouverte lundi à Lomé. En marge de cette rencontre se tiendra la 9e assemblée générale de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM). Ces assises se déroulent à la fois en virtuel et en présentiel. L’objectif est de définir les voies et moyens pour la relance de la filière café complètement décimée par la Covid-19. Les travaux ont été lancés par le ministre togolais en charge du commerce, Kodjo Adedze, représentant la Cheffe du gouvernement, Victoire Tomegah-Dogbe.

Les travaux se déroulent sous le thème: «Post Covid-19, quelle approche pour la résilience de la Filière Café Robusta en Afrique ? ». Elle sera déclinée en trois axes majeurs.

Formation par le partenaire ITC des points focaux et experts nationaux dans le cadre du Programme  ACP/UE ;  la tenue des réunions techniques qui traiteront des problématiques et des défis à relever pour soutenir l’ensemble de la chaîne de valeur de notre Robusta en faveur de la réalisation des Objectifs de Développement Durable  et en fin la tenue d’une plénière où des décisions fortes et concrètes seront adoptées.

Le but poursuivi est d’amener la filière à retrouver ses lettres de noblesses après une année de crise sans précédente.  On signale qu’entre mars et avril 2020, les exportations des membres de l’ACRAM ont chuté de 63,5% comparativement à la même période en 2019.

Selon Enselm Gouthon , la crise sanitaire liée à la Covid-19 a fortement déstabilisé l’économie mondiale en général, l’économie caféière et surtout le secteur caféier africain qui entamait une relance soutenue, entraînant des chocs socio-économiques importants sur l’ensemble de la chaine de valeur.

« Au  regard des principales mesures barrières prises par nos Gouvernements pour endiguer la propagation de la Covid-19, les interventions des projets, des structures d’encadrement et de collecte ont été limitées. Les plantations ont été vidées de leur main d’œuvre voire abandonnées », a déploré le président de l’ACRAM.

M. Gouthon ajoute qu’à travers la fermeture des frontières, les exportateurs de café se sont retrouvés avec des stocks importants invendus, générant de grandes pertes.

A l’ouverture des travaux, Kodjo Adedze a invité les acteurs à relever  les contraintes qui constituent des goulots d’étranglement du secteur café.

« Face à cette situation très préoccupante, nous, pays membres de l’ACRAM, devrons changer de stratégie afin de contribuer au développement durable du café Robusta qui est plus exposé aux diverses contraintes susmentionnées » a estimé le représentant du Premier Ministre.

Plusieurs partenaires de l’ACRAM entre autres, l’OIF, l’Organisation Internationale du Café (OIC), l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) ont pris part à la cérémonie d’ouverture.

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