À Lomé, la capitale du Togo, l’irritation grandit au sein de la population en raison des délestages incessants orchestrés par la Compagnie Energie Électrique du Togo (CEET). Ces interruptions récurrentes dans l’approvisionnement en électricité engendrent un mécontentement généralisé parmi les habitants, exacerbant les tensions au sein de la ville. Elles ont des répercussions néfastes sur l’économie locale et la qualité de vie des habitants.
Dans de nombreux quartiers de Lomé, les habitants font face à des coupures d’électricité fréquentes et prolongées. Ce qui perturbe le quotidien des consommateurs leurs moyens de subsistance.
Les conséquences des délestages à Lomé
Les conséquences de ces délestages sur les canaux de communication sont palpables, avec une atmosphère de frustration et d’exaspération qui règne sur les réseaux sociaux et dans les discussions de quartier.
Les entreprises, les commerces et les ménages sont tous touchés par cette situation précaire. Les interruptions de courant perturbent les opérations commerciales. Ce qui entraîne des pertes financières pour de nombreuses entreprises, en particulier celles qui dépendent fortement de l’électricité pour leurs activités.
« Nous ne comprenons plus rien depuis ces derniers jours. Nous nous levons le matin, on vient au service et on constate amèrement qu’il n’y a pas d’électricité. Alors que nous autres, c’est avec l’électricité que nous arrivons à faire tourner nos entreprises et moi particulièrement j’ai un pressing. Tout se fait donc avec des machines. Ça nous dérange énormément et ça ne nous avantage pas. Nous pensons à comment faire pour payer les loyers, et aussi à comment faire pour satisfaire la CEET elle-même à la fin du mois lorsqu’on viendra nous tendre la facture. Nous avons des employés que nous devons payer à la fin du mois », Kokou A, patron de pressing.
Pour les ménages, les délestages compliquent les tâches quotidiennes telles que la cuisson des repas, l’éclairage domestique et l’utilisation d’appareils électriques essentiels.
« La CEET vous avez quel problème au juste (…) », peut-on lire ce post d’un citoyen togolais, parmi tant d’autres publiés sur les réseaux sociaux.
En outre, la fiabilité des communications est également compromise, car les pannes d’électricité affectent les infrastructures de télécommunications, rendant difficile l’accès à l’internet et aux services de téléphonie mobile.
Cette situation précaire a des répercussions sociales et économiques considérables. En plus des pertes financières subies par les entreprises et les ménages, elle alimente un climat d’incertitude et de mécontentement au sein de la population. La confiance dans les services fournis par la CEET est en chute libre, et les appels à des actions correctives se multiplient.
« Actuellement nous sommes à l’ère du numérique. Et on ne peut pas avoir l’internet sans le courant électrique. Mais depuis quelques jours nous constatons des coupures sans aucun communiqué officiel de la part de la compagnie en question. Si ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils ont eu à le faire, après plusieurs jours de silence envers la population. Cette situation crée des dommages à nos appareils. Aussi, nous n’arrivons pas à respecter nos engagements vis-à-vis de nos partenaires », a exprimé D. kekeli, responsable d’une structure de communication digitale.
Face à cette crise énergétique persistante, les populations interpellent vivement les autorités locales et la direction de la CEET pour prendre des mesures immédiates afin de remédier à la situation.