Depuis le 1er février 2025, l’accès à TikTok et X est restreint en République Démocratique du Congo (RDC). De nombreux habitants rencontrent des difficultés pour se connecter. Les perturbations touchent plusieurs grandes villes comme Kinshasa, Goma, Bukavu et Lubumbashi.
TikTok est la deuxième plateforme la plus populaire du pays après Facebook. En janvier 2024, il comptait 4,44 millions d’abonnés. X est aussi très utilisé par les administrations et les personnalités publiques. Beaucoup d’internautes ne peuvent plus accéder à leurs applications. Certains contournent les restrictions grâce aux VPN. Toutefois, l’accès aux VPN devient aussi plus difficile.
L’organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance d’Internet, confirme ces restrictions. Elle observe un blocage ciblé des réseaux sociaux et des plateformes de téléchargement.
Aucune annonce officielle n’a encore été faite. Cependant, plusieurs observateurs estiment que ces restrictions visent à contrôler l’information. Le gouvernement accuse certains acteurs de propager de fausses nouvelles et d’attiser les tensions.
Des organisations de la société civile dénoncent une atteinte à la liberté d’expression. Elles rappellent que les réseaux sociaux sont essentiels pour la circulation de l’information.
La RDC n’est pas un cas isolé
Plusieurs pays africains limitent l’accès à Internet en période de crise. En 2024, ces restrictions ont coûté 1,5 milliard de dollars à l’Afrique subsaharienne. Ces pertes concernent les coupures d’Internet, le blocage des réseaux sociaux et la réduction du débit. Les entreprises numériques et les travailleurs indépendants sont directement touchés. Les transactions en ligne sont perturbées. Le commerce électronique et les services numériques en souffrent.
Ces blocages freinent aussi les chaînes d’approvisionnement. L’économie numérique du continent en paie le prix fort.