Les échanges commerciaux entre Lomé et Niamey ont été temporairement suspendus par l’Office togolais des recettes (OTR) depuis le 1er août dernier. Cette décision a été officialisée par le biais d’un communiqué émanant de l’administration fiscale. C’est en réponse aux sanctions économiques prises contre le Niger lors du sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja, le 30 juillet 2023.
Le communiqué, signé par Philippe Kokou Tchodié, Commissaire Général de l’OTR, précise que « les transactions commerciales et les services de transit en provenance ou à destination du Niger sont suspendus jusqu’à nouvel ordre ».
Cette mesure est susceptible d’avoir un impact significatif sur les échanges commerciaux entre les deux pays. Selon les données compilées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour l’année 2019, les exportations du Togo vers le Niger s’élevaient à plus de 80 millions de dollars, faisant du Niger le quatrième marché d’exportation du Togo à cette période.
Il est important de rappeler que ces sanctions de la CEDEAO ont été prises suite au renversement du Président Mohamed Bazoum, qui avait officiellement pris les rênes du pays en avril 2021. Cette démarche vise à contraindre les auteurs du coup d’État à rétablir le président déchu dans ses fonctions.
Cette suspension des transactions commerciales entre les deux pays constitue une réponse directe à ces sanctions et reflète l’engagement régional pour restaurer l’ordre constitutionnel et le leadership légitime au Niger.