Les activités de pêche reprennent sur le Lac Nangbéto après 3 mois de suspension. Yark Damehame, ministre en charge des ressources halieutiques, l’a annoncé officiellement vendredi à travers un communiqué. Cette mesure s’accompagne néanmoins de nouvelles restrictions. L’objectif est de préserver l’écosystème aquatique et à garantir la durabilité de la pêche dans la région.
La reprise de la pêche sur le lac Nangbéto se fait sous des conditions rigoureuses. Plusieurs techniques de pêche et équipements jugés nuisibles à l’environnement et aux stocks de poissons sont désormais interdits.
Parmi ces équipements, on retrouve les filets maillants ou éperviers avec des mailles inférieures à deux doigts et demi, les scènes de rivage, ainsi que les nasses de moins de trois doigts.
Les activités soumises à des règles
Les dispositifs de pêche comme les bambous, qui peuvent causer des dommages considérables aux écosystèmes aquatiques, sont également proscrits.
De plus, certaines pratiques de pêche sont formellement interdites. Le barré-barré, la palangre non appâtée, ainsi que l’utilisation de produits chimiques ou toxiques, qui nuisent gravement à la qualité de l’eau et à la faune du lac, sont également prohibés. Ces mesures visent à réduire l’impact négatif de la pêche sur les ressources halieutiques et à favoriser la régénération naturelle des stocks de poissons.
Le ministre Yark Damehame a également précisé que l’accès à la pêche sur le Lac Nangbéto est désormais conditionné par l’obtention d’un permis délivré par la Direction des Pêches et de l’Aquaculture.
“Cette réglementation vise à mieux encadrer les activités de pêche et à s’assurer de leur conformité aux normes de protection de l’environnement et des ressources halieutiques. Ce permis permettra une gestion plus rigoureuse et structurée de l’exploitation de ce secteur vital, tout en garantissant la pérennité des ressources aquatiques”, a expliqué le ministre de tutelle.
En parallèle, des contrôles réguliers sont annoncés pour veiller à l’application stricte de ces nouvelles dispositions.
L’officiel a souligné l’importance de l’implication de tous les acteurs de la pêche, qu’ils soient pêcheurs, autorités locales ou acteurs privés, pour assurer la mise en œuvre effective de ces mesures et garantir la pérennité des ressources halieutiques du Togo.
Notons que le secteur halieutique joue un rôle clé dans l’économie togolaise. Il constitue une source de revenus pour des milliers de familles, et un levier important pour la création d’emplois. Selon les dernières données disponibles, plus de 22 000 personnes travaillent directement dans la pêche, un secteur qui représente environ 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) du Togo.