L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne (UE) ont conclu un nouvel accord de coopération jeudi à Apia, capitale des Samoa dans le Pacifique. Le Togo a été représenté par son Chef de la diplomatie, le prof Robert Dussey. Cet accord marque le début d’un nouveau cadre juridique définissant les relations entre ces États pour les deux prochaines décennies. Il vient succéder aux accords de Cotonou signés en 2000, arrivés à expiration.
Les mois de négociations ardues ont finalement porté leurs fruits, comme l’a souligné avec satisfaction le Prof Robert Dusse.
« Finalement, c’est fait. Le processus a été laborieux et parfois difficile, mais l’essentiel, et ce qui compte au final, c’est l’accord conclu. L’issue heureuse de ce genre de négociation a souvent l’avantage d’adoucir les peines et les mauvais souvenirs puisque ce que l’on retient en dernière instance, c’est le résultat. La fin justifie donc les sacrifices. Désormais, travaillons pour sa ratification selon chacune de nos législations », a-t-il indiqué.
Cet accord ambitieux vise à renforcer la capacité des pays ACP et de l’UE à relever ensemble les défis mondiaux. Il couvre six domaines prioritaires : la démocratie et les droits de l’homme, la croissance et le développement économiques durables, le changement climatique, le développement humain et social, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité.
Le mandat de négociation de l’OEACP, remis au Togo
Le mandat de négociation de l’OEACP, remis au Togo en fin mai 2018, a abouti à la validation de ce texte qui couvre les relations entre 79 pays, dont 47 pays d’Afrique, 16 pays des Caraïbes, 15 pays du Pacifique, ainsi que la République des Maldives. Ensemble, ils représentent une population de 1,5 milliard d’individus.
Dans le contexte de ces négociations, Robert Dussey a rappelé les nombreux appels de l’Afrique en faveur d’un « changement de paradigme » dans les relations Europe-Afrique, dans un contexte de mutation de l’échiquier géopolitique, tant interne au continent qu’au niveau mondial.
« L’Afrique est en profonde mutation dans un monde lui-même en mutation, et l’Europe doit tenir compte de cette nouvelle donne dans son nouveau rapport avec l’Afrique », a souligné le diplomate togolais.
L’accord de Samoa représente donc un jalon significatif dans la coopération internationale, marquant le début d’une nouvelle ère de collaboration entre les États de l’OEACP et l’Union européenne. Les enjeux sont de taille, et cet accord promet de favoriser un développement harmonieux et durable pour l’ensemble des parties concernées.