Les populations togolaises ressentent une inflation comme jamais avant depuis le début de la pandémie de la Covid19. Même si un taux de croissance de 6,1% est projeté pour 2022, on assiste à une hausse du niveau général des prix. Malheureusement, le ministre togolais de l’économie et des finances, Sani Yaya indique que « les prévisions d’une atténuation du taux d’inflation demeurent incertaines ».
Selon le ministre de l’économie et des finances, les perspectives économiques du Togo sont globalement favorables. Le rythme de progression de l’activité économique devrait s’accélérer pour atteindre 6,1% en 2022, après 5,3% en 2021. Ceci dans un contexte de maîtrise du taux d’endettement public. Mais cette reprise accélérée de l’activité économique s’accompagne de la hausse du niveau général des prix.
Hausse du niveau général des prix
Sani Yaya reconnait cette situation et en a parlé jeudi à la réunion du Conseil national de crédit. En effet, au plan mondial, le taux d’inflation avoisine 9% dans certains pays avancés. Dans la zone UEMOA, le taux d’inflation, en glissement annuel dans l’UEMOA est ressorti à 6% en décembre 2021.
Une hausse des prix qui avait été expliquée en particulier par 3 raisons. D’abord, la baisse de plus de 12% de la production céréalière de l’Union au cours de la campagne agricole 2021/2022. Ensuite, l’exacerbation des difficultés d’approvisionnement des marchés, en ligne avec la persistance des incidences des crises sanitaires et sécuritaires. Et enfin, l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, qui ont augmenté de 30% en un an. Ce, avec des hausses prononcées pour les produits de grande consommation tels que les huiles, le blé, le riz et le sucre.
Et des prévisions ont indiqué qu’en 2022, le niveau général des prix devrait retrouver ses niveaux d’avant la pandémie dans la plupart des pays. Ceci au regard des mesures de politiques économiques prises pour inverser la courbe des prix et désancrer les anticipations d’inflation.
Mais Sani Yaya reconnait que « les prévisions d’une atténuation du taux d’inflation demeurent incertaines ».
« …En raison des tensions observées sur les cours internationaux de certains produits alimentaires importés, notamment le blé, et la persistance de la hausse des cours mondiaux du pétrole brut en liaison avec le conflit russo-ukrainien », a-t-il expliqué.
Le ministre rappelle que dans le cas particulier du Togo, le taux d’inflation s’est situé à 4,5% à fin décembre 2021.
Atténuer les tensions inflationnistes.
La progression des prix est également observée dans les autres pays membres de l’UEMOA. Pour Sani Yaya, elle s’explique par plusieurs raisons. Il cite l’augmentation des prix des produits importés, en particulier le pétrole ; le renchérissement de certains produits alimentaires, en raison de l’insuffisance de l’offre sur les marchés.
« Dans ce contexte, pour accroître l’offre de biens alimentaires, des mesures idoines ont été prises par le Gouvernement. Il s’agit de : la subvention du sac de 50 kg d’engrais pour la campagne agricole 2021-2022 ; la lutte contre la contrebande, afin d’assurer la disponibilité des engrais nécessaires pour satisfaire les besoins des agriculteurs ; la mise sur les marchés des stocks de sécurité de céréales, notamment le maïs, le sorgho, le mil et le riz ; la restriction des exportations de certains produits de grande consommation, comme le maïs, le sorgho, le mil, le haricot, le riz, l’igname, le manioc et les farines du manioc ; la subvention du prix du blé », a déclaré le ministre de l’économie et des finances.
Sani Yaya indique toutefois que le gouvernement continue d’accorder une attention particulière à l’évolution des prix et prévoit de renforcer les mesures déjà prises. Objectif, atténuer les tensions inflationnistes.
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