Togo: Mécontentement au Port de Lomé
Economie

Togo: Mécontentement au Port de Lomé

Ce n’est pas la sérénité actuellement dans les rangs des déclarants en douane de la filière des véhicules. Une note de l’Union des Professionnels Agréés en Douane (UPRAD) crée des mécontentements chez les déclarants en douane du Port autonome de Lomé. En cause, une nouvelle augmentation sur les frais de dédouanement.

Depuis quelques jours, les déclarants en douane et l’UPRAD sont à couteaux-tirés. Le différend porte sur l’intégration des honoraires des transitaires qui opèrent dans la filière de véhicule usager.

En effet, auparavant, les déclarants en douane prenaient chez les clients en transit, 300 mille pour les petits véhicules, les cylindriques, 350 milles et les camions 500 milles avec beaucoup de faux frais.

Mais, l’UPRAD a introduit une note pour augmenter ces frais de 65 000 FCFA pour le dédouanement d’un petit véhicule, 85 000 FCFA pour les véhicules de catégorie B et 105 000 FCFA pour les camions.

La nouvelle mesure devrait prendre effet dès le 1er mars prochain. A l’UPRAD, on explique que la démarche vise à aider les transitaires. Mais les déclarants en douane non agréés dénoncent une décision unilatérale de l’UPRAD.

Protestation et appelle à discussion

Mercredi, 200 d’entre eux ont signé une pétition pour rejeter cette mesure prise par l’UPRAD sans concertation.

« Nous sommes dans une crise sanitaire. Les clients sont déjà rares. On a du mal à faire notre travail. Aussi, pour faire le travail il y a trop de faux frais dans le circuit que nous payons. On n’a même pas éliminé ces faux frais qui ont la peau dure et on vient encore nous imposer de nouveaux tarifs qu’on demande d’aller payer au SEGUCE? Nous gagnerons combien dans cette histoire ? C’est nous qui sommes sous le soleil et la pluie ici à travailler et non les membres de l’UPRAD », a pesté Mathias Adekpoé, porte-parole des déclarants en douane de la filière des véhicules au port de Lomé.

Pour ces agents, il est incompréhensible de dire que leurs honoraires seront intégrés dans le système du SEGUCE.

Aussi, les transitaires notent que les clients se font rares au Port de Lomé pour le fait que le dédouanement est trop cher. Une augmentation des frais risque de les chasser complètement.

« On n’aura plus de clients et nous en s’offriront avec nos familles. Ce surplus qu’il faudra faire et aller payer à SEGUCE, nous ne voulons pas. Cela ne nous aide pas contrairement à ce que pense l’UPRAD », a martelé M. Adekpoe.

Ces déclarants en douane appellent à une discussion. Ils invitent également le gouvernement à se saisir du dossier pour trouver une solution à ce problème.

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