Le Togo s’apprête à entamer la phase additionnelle de son projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-Togo) sur le tronçon Agbodrafo-Gbodjomé. Cette initiative soutenue par la Banque mondiale vise à renforcer la protection côtière dans la région et à atténuer les effets de l’érosion.
La phase à venir implique la construction de 22 épis le long du segment Gbodjomé, Agbodrafo-Goumoukopé, ainsi que le rechargement de 770 000 m3 dans 22 casiers et le comblement de 450 000 m3 du bras lagunaire au niveau d’Aného.
Le coût estimé pour ces travaux ambitieux s’élève à environ 29 milliards de francs CFA, et la durée prévue est de 24 mois. Plusieurs partenaires financiers participent à ce projet, dont l’Agence Française de Développement (AFD), en tant que principal contributeur.
Consultations publiques
La réalisation de cette phase additionnelle a été précédée par des consultations publiques, tenues le mardi 21 novembre 2023, et impliquant les populations locales, les autorités administratives et traditionnelles.
Le WACA-Togo et le ministère de l’environnement, représenté par l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), ont organisé ces consultations pour informer les communautés sur le projet, ses impacts potentiels, les mesures prises pour atténuer ces impacts, ainsi que les mesures de compensation et de réinstallation si nécessaire.
Lieutenant-colonel Souleymane Abdelganiou, directeur des évaluations environnementales à ANGE, a souligné l’importance de ces consultations publiques dans le processus.
« Ces consultations publiques sont pour partager avec les communautés sur le projet. Quels sont ses différents impacts ? Quelles sont les mesures qui ont été apportées ? Et aussi par rapport aux mesures de compensation et réinstallation si besoin », a-t-il expliqué.
À noter que les travaux précédents réalisés par le WACA sur la côte togolaise ont inclus la construction et la réhabilitation de 14 épis, d’un brise-lame, le rechargement de casiers, et l’érection d’une digue de sable.
Ces efforts ont été mis en œuvre par l’entreprise néerlandaise Boskalis BV, qui demeure en pole position pour la phase additionnelle, soulignant ainsi la continuité et l’engagement envers la protection côtière durable au Togo.