Le prochain sommet de la CEDEAO est prévu pour le dimanche 15 décembre à Abuja (Nigéria) . Ce sommet s’annonce décisif pour l’avenir de l’organisation régionale. Face à une crise sans précédent, amplifiée par le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, la CEDEAO doit répondre à des enjeux cruciaux pour sa survie et sa crédibilité.
Le départ des pays membres de l’AES a créé un déséquilibre financier au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le déficit budgétaire est estimé à 20 millions de francs CFA. Ce manque à gagner a déjà entraîné la suspension de projets clés, comme les stations d’eau autonomes à énergie solaire prévues en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone. Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC) a confirmé l’arrêt de ces initiatives faute de financement.
Sur les réseaux sociaux, des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme une mauvaise gestion des ressources régionales. Certains estiment que la CEDEAO a longtemps dépendu des richesses du Sahel pour maintenir son équilibre financier.
Vers une nécessaire réforme de la CEDEAO
La gestion interne de l’organisation est aussi sous le feu des critiques. De nombreux habitants d’Afrique de l’Ouest appellent à une révision des relations entre les États membres et dénoncent l’influence persistante de la France sur les décisions stratégiques. Les petits États comme le Burkina Faso, souvent plus réguliers dans leurs cotisations, reprochent aux grandes puissances de la région leur inefficacité.
Le sommet d’Abuja sera l’occasion pour la CEDEAO de démontrer sa capacité à surmonter cette période tumultueuse. Les débats se concentreront sur des thématiques sensibles, comme l’indépendance économique, la gouvernance régionale et la solidarité entre les États membres.