Un projet d’envergure portant un coût de 4,5 milliards de FCFA a été inauguré jeudi dernier à Pabré, dans la région du Centre par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État du Burkina Faso. Ce complexe industriel de détergent FASSI (CIDF), d’une capacité de production de 300 tonnes de détergent par jour, vient booster l’économie nationale en termes de création de valeur, d’indépendance économique et de renforcement du tissu industriel local.
Lancé par un promoteur privé burkinabè, El Hadj Mady Sawadogo, ce projet s’étend sur un hectare, avec une possibilité d’extension à quatre hectares. Ce complexe se distingue non seulement par son ampleur en termes de production, mais également par son potentiel à créer un nombre significatif d’emplois, avec 122 postes permanents et 1 600 saisonniers.
Une telle initiative constitue un modèle d’investissement privé en phase avec les objectifs de développement économique du pays. En effet, ce complexe illustre une tendance forte vers l’industrialisation du Burkina Faso, dont le secteur privé local prend progressivement une part plus importante.
Sur le plan économique, l’impact du CIDF est considérable. En produisant des détergents localement, le Burkina Faso peut réduire sa dépendance aux importations, un objectif central pour l’optimisation de sa balance commerciale.
Selon le président Traoré, cet investissement industriel de 4,5 milliards de FCFA est non seulement un levier pour l’autosuffisance mais aussi un élément clé pour réduire le déficit commercial du pays.
De plus, en limitant les importations, cette production locale va permettre une meilleure gestion des réserves de devises et favoriser une économie plus stable et résiliente.
Un investissement de 4,5 milliards de FCFA plus plus d’empois
Un des éléments essentiels mis en avant par le chef de l’État est la création d’emplois, notamment pour la jeunesse burkinabè. La génération de 1 722 emplois, dont 122 permanents, constitue une réponse directe aux défis de l’emploi dans un pays où le taux de chômage est élevé.
Cet investissement vient encourager les jeunes à s’engager dans des métiers industriels et techniques, contribuant à la montée en compétences de la main-d’œuvre locale et à la diversification des sources de revenus.
La vision du président Traoré s’inscrit dans un objectif plus large : celui de bâtir une économie forte et souveraine, capable de résister aux chocs extérieurs et de s’adapter aux exigences de la mondialisation.
L’inauguration du CIDF symbolise cette aspiration à la souveraineté économique. Ce complexe industriel fait partie intégrante de la stratégie nationale d’industrialisation et d’autosuffisance, visant à augmenter la production intérieure, à améliorer la compétitivité des produits locaux et à promouvoir l’entrepreneuriat national.
Le promoteur du complexe, El Hadj Mady Sawadogo, a exprimé sa satisfaction de voir son projet d’investissement de 4,5 milliards de FCFA aboutir et souligné l’importance de l’engagement du président Traoré en faveur du développement industriel. Pour lui, ce projet est un modèle inspirant pour les jeunes entrepreneurs burkinabè, leur offrant un exemple tangible de réussite économique et d’innovation.
Un des enjeux majeurs du complexe FASSI est la réduction de la dépendance du Burkina Faso vis-à-vis des importations, en particulier dans le secteur des détergents. Actuellement, de nombreux produits de consommation courante, y compris les détergents, sont importés, ce qui génère un déficit commercial important. En produisant localement des détergents, le pays pourra diminuer cette dépendance et, par conséquent, alléger la pression sur sa balance commerciale. Moins de devises seront nécessaires pour importer des produits, et cette réduction des flux sortants de devises pourra être réinvestie dans d’autres secteurs économiques.
La fabrication locale de détergents permettra également au pays de mieux maîtriser les prix et la qualité des produits proposés sur le marché national, renforçant ainsi la compétitivité des entreprises locales face aux produits importés. En termes de politique économique, cette initiative s’inscrit parfaitement dans la vision du gouvernement de réduire la dépendance extérieure et de renforcer la souveraineté économique du pays. Cette démarche pourrait inspirer d’autres secteurs de l’économie burkinabè à adopter des modèles similaires, contribuant ainsi à une industrialisation plus large et plus diversifiée.
Le complexe FASSI dont le coût s’élève à 4,5 milliards de FCFA représente également un modèle pour d’autres projets industriels à venir dans le pays. L’industrialisation du Burkina Faso est un processus en pleine expansion, et des initiatives comme celle du complexe FASSI montrent qu’il est possible de lancer des projets de grande envergure, portés par le secteur privé local, pour dynamiser l’économie nationale. Ce type de projet montre la voie à suivre pour les autres entrepreneurs burkinabè, en particulier dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses sources de revenus et à créer des opportunités pour la jeunesse.
En outre, le complexe FASSI participe à une vision plus large du développement industriel du Burkina Faso, dont les fondations reposent sur une économie fondée sur la production locale, l’innovation et la création d’emplois durables. Le modèle de production locale que met en place le complexe industriel pourrait servir de modèle pour d’autres secteurs, créant ainsi une économie plus diversifiée et résiliente.
Avec l’inauguration du complexe FASSI estimé à 4,5 milliards de FCFA, le Burkina Faso marque un tournant significatif dans son développement industriel. Ce projet est plus qu’une simple installation de production ; il incarne une stratégie économique visant à stimuler l’industrialisation, créer des emplois, et réduire la dépendance aux importations.
Il s’inscrit dans une dynamique qui pourrait transformer le pays en un acteur majeur de l’économie régionale, capable de générer des richesses et de contribuer à la prospérité de ses citoyens.